vendredi 15 juin 2007

Def-Con 4


1984 – Canada – Paul Donovan

http://www.imdb.com/title/tt0087130/

Je parlais récemment dans un post sur «Resident Evil Apocalypse» des faiseurs de films qui réussissaient à engloutir des sommes phénoménales dans la production de film d'une médiocrité crasse par faute de toute ambition. Avec Def-Con 4, nous avons ici la démonstration de l'exemple inverse, des gens qui avaient des ambitions inverse à leur budget, et qui ont malgré tout, réfléchis intelligemment à la façon de le dépenser. C'est toute l'école du Z et de l'exploitation qui se retrouve dans ce genre de production : débrouillardise, créativité et culot.

Attention, le film est toutefois loin d'être un chef-d'œuvre incontournable, non, il est plutôt à classer du coté des petits nanars sympa, mais, malgré tout, se sent à chaque instant l'envie de faire du cinéma.

Petit rappel du pitch : Dans une station spatiale militaire bourrée de missiles nucléaires, trois astronautes assistent au début de la 3ème Guerre Mondiales. Ramené sur terre, ils sont confrontés à l'anarchie régnante, survivalistes solitaires, errants livrés à eux-mêmes, paramilitaires fascizoïdes, le retour au bercail va être difficile.

La partie la plus F2FDM du film, celle du début du conflit, est particulièrement bien menée. La vision des explosions nucléaires via les moniteurs de la station spatiale, suivie de la neige qui remplace les images de toutes les télévisions, pendant que l'équipage s'engueule pour savoir s'avoir s'il doit ou non drop the payload constitue un modèle d'ouverture.

La suite se gâte un peu, elle vise plutôt la récup post apocalyptique, genre «Mad Max» mâtiné de «survival horor» mais la bonne volonté de l'équipe chargée des décors est cruellement confrontée aux manques de moyens et ne réussie pas à relevé le niveau. Le casting des vilains se révèle également en faute. Ni le leader des paramilitaires, tout droit échappé d'un boys band, pas plus que son second (le soldat des Villages Peoples ?), ne sont crédibles, ne serait-ce qu'une seconde en méchants. Ni à priori en quoique ce soit d'ailleurs.

Toutefois, à qui sait bien regarder, le film offre sont lot de petits plaisirs visuels, de petites surprises et gagne la sympathie.

Vive Corman, Vive le Z.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Dans le genre « film post-apocalyptique à petit budget réussi », je te conseille fortement A boy and his dog. A mon sens, ce film est une référence du genre post-apocalyptique, et son côté provoquant et cynique en fait un film culte… Bref, si ça t’intéresse et que tu ne l’as pas encore vu, je l’ai trouvé en streaming gratuitement sur www.orpheane.com. Ce film est adapté d’une nouvelle de Harlan Ellison, qui vaut d’ailleurs également le détour… A découvrir pour tous les fans du genre ;)

ethanol a dit…

Le titre me dit quelque chose, mais je ne l'ai jamais vu. Je le rajoute sur ma liste.
Merci pour l'info.