dimanche 21 décembre 2008

Survivors

2008 - GB - Adrian Hodges
http://www.imdb.com/title/tt1258189/

Enfin une série sur la fin du monde. Bon ( c’est vrai ), il y avait déjà "Jéricho" mais j'avoue ne pas du tout avoir accroché, trop américain, trop classique. Je ne suis pourtant pas partisan du discours « le cinéma c'est forcément mieux que la télé ». Une bonne série télé peut explorer des territoires narratifs inaccessibles au cinéma. La durée d'une série (une vingtaine d'heures par saison en moyenne) instaure une relation différente entre les personnages et les spectateurs, une proximité forcément plus grande, plus intime. Seule, une série offre la possibilité de s'attacher ou de décrypter des détails extrêmement fin sur le comportement des protagonistes, bref une identification beaucoup plus forte aux héros, qu'ils soient positifs ou négatifs.

De plus, "Survivors" est une série anglaise, produite par la BBC, et, comme la dernière série qui m’a fortement marqué était "Rome", un chef d'œuvre de scénario et de production télévisuelle, j’étais donc sur des charbons ardents à l'idée de découvrir LA série sur la fin du monde, patatras, "Survivors" tient malheureusement plus du pétard mouillé que d'autre chose.
Revue de détail et explications.

Au début il y a le pitch, et celui de "Survivors" est excellent : un virus du type SRAS ou grippe aviaire, jugé banal dans un premier temps annihile éradique 99% de la population mondiale en moins d'une semaine, les 1% de survivants vont devoir apprendre à vivre dans un monde complètement différent.

Le premier épisode raconte la première partie du pitch, comment l'ancien monde finit (tous les autres épisodes raconteront la suite, les survivants d'un monde post-apocalyptique). Personnellement, c'est ce type d'histoire que je préfère, je trouve qu'il y a dans ce genre de sujet matière à saisir les spectateurs de façon très brutale pour les mener ensuite par le bout du nez. (Zek diak réussit cet exploit de façon hallucinante dans la séquence de générique de "L'armée des morts").
Pour arriver à ce type de résultat, les maitres mots sont rythme et crédibilité, rythme pour accélérer progressivement une histoire qui commence dans notre quotidien et qui finit dans l'apocalypse, et crédibilité car tous ces changements progressifs doivent êtres amenés de façon subtiles et sembler absolument logiques, inexorables.
"Survivors" se plante sur les deux aspects. Coté rythme, c’est plutôt moyen, les scénaristes ont privilégiés une approche très classique qui sacrifie lourdement à l'incontournable présentation des personnages. Je ne suis pas sur que l’on ne puisse pas tenter quelque chose de plus moderne comme phase d’exposition. Pourquoi systématiquement privilégié le coté micro (les personnages), alors que ce type d’événement aurait besoin d’une vision plus macro, plus globale, écrite par exemple sur un mode plus documentaire, ou à la façon dont Zemeckis met en scène la réception du signal extra-terrestre dans « Contact » en utilisant à fond des images télévisuelles détournées.
Coté crédibilité, c’est encore pire. La cellule de crise gouvernementale pilotée par une sculpturale black est perpétuellement à la ramasse, ses membres donnent l’impression de flotter sur les événements sans jamais essayer d’en prendre le contrôle ou d’essayer une quelconque initiative. Il n’y a aucune information sur le virus, sa dangerosité, son timing, son mode opératoire, rien qui ne nous permette de pré-sentir ce qui va se passer, donc de le craindre. Première grosse déception, cette ouverture qui devrait être magistrale et tétanisante devient plutôt plan-plan et brouillon.
Passer le premier épisode, l’idée forte de la série, portée par un personnage assez puissant de mère de famille courageuse, est que seul rien n’est possible et que la survie passe forcément par l’alliance des individus entre eux pour réussir à recréer une société humaine juste et équilibrée. Tentatives sans cesse contrariées par les autres groupes de survivants qui développent plutôt une approche hyper sécuritaire de leur microcosme (genre : chez moi c’est chez moi).
On rejoint ici la trame de fond d'un film catastrophe qui consiste à opposer des personnalités archétypales poussées à bout dans des situations de crise. Le problème de ce type de scénarios, c’est qu’ils ne valent que par la finesse psychologique des individus (et un peu par les effets spéciaux). Malheureusement on assiste le plus souvent à l’affrontement de caractères très typés qui se trouve en plus renforcé dans leur croyance par le stress et la peur de mourir.
« Survivors » m’a également déçu de ce point de vue, en basant toute sa dramaturgie sur des ressorts archi-conventionnels, la série se contente de creuser un sillon maintes et maintes fois travaillé et renonce à toute originalité, en tous cas dans les trois premiers épsodes…

samedi 20 décembre 2008

Quelle fin du monde choisissez-vous ?


L'émission de radio "Quirks & Quarks" s'est amusée(sic), en guise de marronnier de fin d'année, à dresser une liste des dix causes les plus probables capable de mettre fin au monde tel que nous le connaissons :

  • 1. Le Dr Ray Jayawardhana, Titulaire de la Chair de Recherche en astrophysique d'observation à l'Université de Toronto explique ce qui va se passer lors d'une l'expansion solaire qui engloutira la terre et grillera notre planète.
  • 2. Le Dr Vicky Kaspi, professeur de physique à l'Université McGill, étudie les effets irradiants d'une l'explosion d'un rayon gamma géant.
  • 3. Le Dr Laura Ferrarese, chercheur principal à l'Institut Herzberg d'astrophysique, de Victoria, suggère qu'un trou noir vagabond pourrait assouvir son appétit vorace sur la planète.
  • 4. Le Dr Peter Brown, un chercheur au Groupe de Physique des Meteores à l'Université de Western Ontario, nous raconte ce qui se passerait si un astéroïde géant plongeait sur la terre et nous pulvérisait.
  • 5. Le Dr Richard Peltier, directeur du Center for Global Change Science à l'Université de Toronto, a un scénario plutôt glaçant : la terre devient une planète Haagen Dazs et gel la photosynthèse.

  • 6. Le Dr Jo-Anne Brown, professeur adjoint de physique à l'Université de Calgary, explique ce qui se passerait si le nuage magnétique galactique s''effondrait.
  • 7. Dr. Sabine Stanley, professeur adjoint de physique à l'Université de Toronto, décrit des problèmes liés à l'inversion du champ magnétique terrestre.
  • 8. Le Dr Peter Sutherland, professeur à l'Université McMaster, Département de Physique et d'Astronomie, explore ce qui se passerait si une étoile proche devenait une supernova.
  • 9. Le Dr Sarah Barnes, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en métallogénie magmatique à l'Université du Québec à Chicoutimi, parle de la possibilité d'un gigantesque super-volcan qui nous réduirait en miettes.
  • 10. L'écrivain canadien Robert J. Sawyer imagine une Terre sous le joug des aliens.

mardi 16 décembre 2008

La fin du monde n'est pas pour demain déclare Benoît XVI


Voici la traduction d’un article paru sur le site du quotidien britannique « The Times »

Les derniers jours de 2008 sont marqués par les inondations, le terrorisme et l'effondrement financier mondial, mais le Pape Benedict XVI a tenu à rassurer les croyants, la fin du monde n'est pas proche.
S'exprimant lors d'une cérémonie au cours de laquelle il a béni les représentations de l'Enfant Jésus de la Nativité à Rome, le Pape a dit qu'il avait de l' "alarmisme" autour de la fin du monde depuis l'époque de saint Paul, qui dans sa Lettre aux Philippiens, a dit aux premiers chrétiens de se réjouir parce que «Le Seigneur est proche » (Philippiens 4:4-5). Ce message a été pris à tort pour l'annonce de l'imminence du Jugement Dernier.

Dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens St Paul prédit un jour où "Cela se passera quand le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec ses anges puissants ; il viendra dans un feu flamboyant, pour punir ceux qui refusent de connaître Dieu et qui n'obéissent pas à la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus. Ils subiront comme châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et loin de sa puissance glorieuse " (2 Thess. 17-8), dit saint Paul.

"Mais qu'est-ce que cela signifie que « le Seigneur est proche " a demandé Benoît XVI ?. "Dans quel sens doit-on comprendre cette« proximité » de Dieu ? L'apôtre Paul, en écrivant aux chrétiens de Philippes, pense clairement au retour du Christ en les invitant à se réjouir parce que c'est certain."
Toutefois, St Paul a également précisé dans sa première lettre aux Thessaloniciens que "nul ne peut connaître le moment de la venue du Seigneur (1 Thess. 5:1-2)", a rappelé le Pape. L'apôtre, faisant remarquer que ce jour arrivera « comme un voleur dans la nuit», avait «mis en garde contre tout alarmisme" sur les "imminents" retours du Christ, disant à ses lecteurs de ne pas être troublé ou "d'avoir l'esprit bouleversé" par le fait que «le jour du Christ est à portée de main ».
Le pape Benoît XVI a souligné que «déjà à ce moment-là, l'Église, éclairée par le Saint-Esprit, avait de plus en plus compris que la « proximité » de Dieu n'est pas une question d'espace et de temps, mais une question d'amour : l'amour nous attire !"
Il a également rappelé que Noël est la "pour nous rappeler cette vérité fondamentale de notre foi, face à la crèche nous pouvons goûter cette joie chrétienne, en contemplant le nouveau-né Jésus et le visage de Dieu, qui grâce à l'amour nous rassemble."
(...)
L'an dernier, le Pape a rejeté les prédictions "Messianiques" récurrentes de la fin imminente du monde, déclarant que "l'histoire est en cours, elle implique des drames humains et les catastrophes naturelles." Il a ajouté, faisant écho au Pape Jean Paul II, son prédécesseur, "N'ayez pas peur".

OUUUUUUFFFFFFFF !!!!!!!!!
source pour la photo : ici
source pour la traduction des passages bibliques : ici

jeudi 4 décembre 2008

Knowing


En 1959, des élèves d'une école enferme un papier décrivant leur vision du futur dans une capsule destinée à être ouverte 50 ans plus tard. En 2009, le fils de Nicolas Cage, élève de cette même école repart avec l'un de ces documents. Mais le papier ne comporte qu'une suite de chiffres complètement abstraite. Pas si abstraite que ça pour son père, statisticien qui fini par y découvrir une liste de date de catastrophes qui ont parcourues l'histoire. Trois dates sont encore à venir. Une course contre la montre commence...

mercredi 26 novembre 2008

Fin d'un second monde

Google vient d'annoncer la fin de Google Lively. Lancé de façon très discrète par Google en juillet 2008, Lively un Second Life like n'a visiblement pas rencontré le succès escompté. Lively permettait de créer son avatar et de communiquer avec d'autres personnes dans un univers 3D entièrement virtuel. Google mettra fin à ce service fin décembre 2008. Une grande tristesse est nettement perceptible dans les différentes communautés qui s'étaient mises en place autour de ce service. Lire le communiqué de Google.



mardi 18 novembre 2008

La fin du monde n'est pas pour demain

C'était en juillet, dans la prestigieuse université d'Oxford, que l'Institut pour le Futur de l'Humanité à organisé la 1ere conférence sur les risques de catastrophes globales, celles susceptibles de mettre un terme à nos civilisations.

Résultat : Dormez tranquilles braves gens (air connu) tout va bien, tout va mieux qu'avant. Il est vrai que le sujet n'était PAS les désastres à long terme du type réchauffement climatique ou effondrement de la bio-diversité mais les événements susceptibles de changer brutalement et radicalement les conditions de vie sur terre.
Revue de détail : Bioterrorisme, ça baigne. D'après le Dr Ali Nouri, du Science and Global Security Program de l'Université de Princeton, les industriels rendent de plus en plus difficile la création d'agents pathogènes meurtrière par des mains criminelles.
Nucléaire, no problemo. La baisse des arsenaux américano-soviétique et un meilleur contrôle de la contrebande ne permettraient plus aux terroristes de mener des actions de grandes échelles.
Astéroïdes, t'inquiètes... David Morrison de la NASA nous assure que notre capacité à anticiper les vilains rôdeurs s'améliore.
Virus, ça se gâte un peu et le virologiste John Oxford, de l'hôpital St Bartholomew de Londres refroidit un peu l'ambiance en rappelant que la menace d'une mutation d'un virus de type H5N1 restait lourdement d'actualité.

samedi 15 novembre 2008

La fin du monde est pour 2012

Le futur blockbuster américain sur la fin du monde est signé Roland Emmerich (Le jour d'après, Godzilla, Stargate,...). Sa sortie est prévue en France le 15 juillet 2009. Voici son 1er teaser trailer. (cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

mardi 11 novembre 2008

Tooth and nail

2007 - USA - Mark Young
http://www.imdb.com/title/tt0922642/

La vraie force du cinéma indépendant c'est la créativité et la fraîcheur, le manque de moyen est souvent moins important que le manque d'idées. Malheureusement pour nous, "Tooth and nail" manque irrémédiablement de ces deux éléments et s'échoue dans le recyclage de clichés complètement éculés.
Le pitch de départ (la fin anticipée du pétrole à plongée le monde dans le chaos et l'anarchie, seuls quelques rares survivants au froid et à la famine résistent tant bien que mal), s'il n'est pas follement original devrait pourtant permettre un minimum d'efficacité, raté.

Le film passe d'un genre à l'autre, tour à tour anticipation/survival/slasher/post-apocalyptique sans jamais apporté un peu de sang neuf à son énumération.
Prenant prétexte de décrire le retour à la barbarie au premier coup dur, le réalisateur nous inflige un film mollasson et mal écrit. Comment, par exemple, oublier la règle Nº 1 du film de genre, plus que le héros, c'est le méchant qui fait le film. Ce n'est pas la pauvre bande de cannibales apathiques qui risque ici de nous émouvoir. Même Michael Madsen et Vinnie Jones ont des rôles vraiment trop minuscules pour faire la différence.

mercredi 5 novembre 2008

Résultats du sondage

Voici les résultats du sondage d'octobre

En résumé, c'est la fin du calendrier Maya et l'explosion du soleil qui vous semblent les causes les plus probables.

Nouveau sondage : les meilleurs films sur la fin du monde

lundi 3 novembre 2008

Tic tac tic tac, c'est la fin du monde

Enfin pas tout à fait, mais c'est la fin de l'argent (le métal, pas les billets ou les pièces) en 2020 (dans 12 ans !), et c'est la fin de l'étain en 2030. En effet si on nous parle dans tous les JT de la fin du pétrole, il faut savoir que les principales matières premières vont disparaître dans le siècle qui vient. 
Que fera-t-on sans fer (2085) et sans aluminium (2135) ? 
S'il semble évident que le recyclage va prendre de plus en plus d'importance, notre mode de vie et de consommation est sans doute à revoir lui aussi.

C'est le site Terre Sacrée qui propose en ligne ce "terrible échéancier " dont chaque histogramme est cliquable pour avoir accès à des informations plus détaillées.

Cette initiative n'est pas sans rappeler le concept d’"horloge de la fin du monde" (Doomsday Clock) du Bulletin des scientifiques atomiques de l'Université de Chicago. Ce Think tank a créé en 1947 une horloge virtuelle indiquant le nombre de minutes jusqu'à minuit, minuit symbolisant la fin du monde. Ce projet fut lancé suite aux bombardements atomiques sur le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour mesurer la menace nucléaire, mais son périmètre fut élargi aux menaces écologiques et technologiques. Initiée à minuit - 7 minutes lors de sa création, l'horloge atteint son pic historique en 1953 après des tests d'engins thermonucléaires américains et soviétiques à neuf mois d'intervalle.

Il est minuit moins cinq minutes, dormez braves gens.

PS : La chanson "One minute to midnight" de Justice fait référence à l"horloge de la fin du monde". (En écoute sur Mixwit dans la colonne de droite, 2éme morceau).

vendredi 10 octobre 2008

L'effet LHC

Le lancement operationnel du Large Haldron Collider à visiblement eu un gros impact sur le traffic Internet. La preuve, ce graphique indique le nombre de recherche dans Google des mot-clés "fin du monde", il n'est pas difficile de repérer le pic de requétes précéder le lancement du LHC.

Mais il n'y a pas que les internautes à se soucier de l'armageddon, on dénote également une recrudescence des crises d'anxiété chez les jeunes enfants exposés à ces informations alarmistes.
"Mon fils est terrifié à l'idée que la fin du monde arrive"  s'inquiéte Barbie, une jeune mére irlandaise dont le fils de 11 ans éclate en sanglots à tout bout de champ et l'appel sans cesse au téléphone depuis son école. Virginia, la journaliste du Belfast Telegraph, lui répond en tentant de la rassurer que ce type de crise, lié à l'angoisse de la séparation avec sa mére est relativement commune chez les enfants de cet age. Entourer son enfant de toute son affection, renforcer sa présence auprès de lui et surtout lui montrer le plus grand calme et la plus plus grande confiance dans les scientifiques du CERN devrait finir par le rassurer.

En Suisse, c'est ambiance "Maman ! C'est la fin du monde!" sur le forum de femina.ch, une jeune maman témoigne que son fils lui a demandé si c'était la derniere fois qu'il la voyait. "Il m'a alors planté ses yeux dans les miens "Peux-tu me jurer que c'est sans danger?" suivi d'un immédiat "Comment tu peux en être sûre?". Euh.... "

La BBC cite le témoignage d'un autre parent qui à vu son enfant faire tout le tour de la maison en disant "adieu" à tout ce qu'il croisait, chat, jouets, chambres... tandis qu'un autre conseillait à sa mére de se poignarder directement dans le coeur pour mourir immédiatement. Pour Alex
que l'intelect d'un jeune enfant ne lui permet de rationaliser ce type d'information et de faire la part des choses. Ils s'approprient ces nouveaux concepts en jouant avec, ce qui peut provoquer des moments diffciles. "S'ils parlent de  choses autres que ce qu'ils ont mangés au petit déjeuner, c'est bien. Cela peut les motiver à en apprendre plus sur le monde."

Ce vague d'angoisse n'est pas sans précédent, la version en ligne du quotidien gratuit "20 minutes" nous rappel que le Tsunami qui avait frappé l'asie du sud fin 2004 était à l'origine de phénoménes assez semblables.

mercredi 1 octobre 2008

where have all the people gone
Les derniers survivants



Difficile de parler d'un film comme "Where have all the peple gone", le problème étant qu'il n'y a vraiment pas grand-chose à en dire.
Petite production TV de 1974, le film est encore visible aujourd'hui grâce, uniquement, à la présence au casting de Peter Graves (le M. Phelps de Mission Impossible). Celui ci assure une prestation bien formatée dans le role du père de famille américain moyen confronté à un événement extra-ordinaire : La disparition aussi soudaine qu'inexpliquée de la quasi-totalité de la population.

Le film est désespérément fauché, la quasi-totalité des scènes a lieu en extérieur dans les bois ou sur des petites routes de campagnes, endroits ou l'absence de gens ne sautent pas dramatiquement aux yeux. L'intrigue (rejoindre L.A. pour retrouver maman) sert de prétexte à un petit road-movie parsemés de quelques rencontres avec d'autres survivants plus ou moins choqués ou agressifs.

Ce n'est même pas franchement ennuyeux ou raté, les deux ados de Peter Graves s'en sortent plutôt bien et quelques jolis mouvements de grue rendent le spectacle parfois attrayant, mais cela tire franchement à la ligne. En toute modestie je dois préciser que le témoignage de téléspectateurs de la diffusion originale est par contre édifiant. Ce film semble avoir marqué à vie un assez grand nombre de personnes.


Le film étant contemporain de "Duel", on peut légitimement se demander ce que Spielberg aurait tiré du sujet ?!? Cela dit, un coup d'oeil sur la fiche du réalisateur est assez incroyable, il s'agit de ce que l'on appelle un vétéran de la télévision américaine. John Llewellyn Moxey est né en 1925, il a commencé à réalisé des feuilletons pour la TV ("Coronation Street") anglaise au milieu des années 50, jusque dans les années 70 ("Chapeau melon et bottes de cuir", "Le Saint"). Il rejoint ensuite les USA et réalise 7 épisodes de "Mission Impossible", tiens, tiens, puis il enchaîne avec "Mannix", "Droles de dames", "Miami Vice", "Magnum" et finis sa carrière en réalisant 18 épisodes d'"Arabesque". Voilà un rapide hommage à un inconnu célèbre à la carrière bien rempli.

lundi 29 septembre 2008

The wild blue yonder

2005 - GB - USA - France - Allemagne - Werner Herzog

Dans la série film atypique, mouton à cinq pattes et autres météorites, "The wild blue yonder" vaut le détour. 

Pour les amateurs de cabinet des curiosités, il est à placer à côté de quelques mockumentaries tels que "Death of a president"  ou "REC". 



Son pitch est celui d'une super-mega-production à la Roland Emmerich : contaminée par des microbes extra-terrestres lors du crash de Roswell, la terre voit sa survie menacée, la fin du monde est proche. Un vaisseau spatial part à la recherche d'une planète capable d'abriter l'humanité. L'équipage arrive à sortir du système solaire en exploitant la découverte de tunnels intersidéraux crées par le sillage des orbites des corps célestes (sic). Les membres de la mission découvrent alors une planète liquide proche d'Andromede, ils explorent ses profondeurs et décident d'y créer une colonie.
Sur le papier, cela ressemble un peu à "Sunshine"  de Danny Boyle  ou "Mission to Mars". 


Budget nécessaire : 250 millions de dollars.
Sauf que, quand BBC Four propose le sujet à Werner Herzog, le budget est égal à : peau de balle.

"Pani problème" s'exclame le réalisateur germanique (je ne suis pas trop sur que cela ce soit exactement passé comme ça, je ne suis même pas sur que Werner Herzog parle créole), "on va tout faire avec des stock-shots".
Le voyage dans l'espace : tourné par l'équipage d'une mission de la navette spatiale (la NASA est remerciée au générique pour "son sens de la poésie "), l'exploration de la planète liquide : un tournage sous-marin sous les glaces du pôle. Pour densifier le tout, quelques interviews de scientifiques et un narrateur (brad Douriff tendance bien allumé) pour faire le lien.


Un projet ou Ed Wood rencontre Robert Zemeckis et un résultat un peu entre les deux. Difficile de vraiment y croire, de vraiment "rentrer" dans l'histoire, mais également difficile de ne pas succomber à la poésie des images proposées. Le quotidien complètement surréaliste des astronautes(The Wild blue yonder est le seul film de fiction à avoir été en partie réellement tourné dans l'espace), fait de gestes incompréhensibles et de jongleries en apesanteur, la bizarrerie des créatures filmées dans les mers glaciales est hypnotisante. La bande-son, particulièrement inspirée, achève de nous immerger dans cette "lointaine sauvage bleue".



samedi 13 septembre 2008

La fin du monde pour Chayya Lal

Si la grosse machine franco-suisse n'a pas fait péter la planète, elle a néanmoins provoqué des dommages collatéraux. Chayya Lal, jeune Indienne de 16 ans s'est suicidée mardi après avoir vu à la télévision des reportages sur le LHC.

On n’insistera jamais assez sur les dangers de la télévision.

Source : Libération

vendredi 5 septembre 2008

La fin du monde est pour le 10 septembre 2008

A ma gauche le CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) et son nouveau bébé le LHC (Large Hadron Collider, "grand collisionneur de hadrons"), 27 kilomètres de tunnels bourrés d'expérimentations scientifiques, d'accélérateurs de particules et de machines à glace, le tout baignant dans une atmosphère à -271.25 C (pour les machines à glace). Le LHC est destiné à recréer les conditions existantes lors de la création de l'univers. "Deux faisceaux de particules subatomiques de la famille des hadrons circuleront en sens inverse à l'intérieur de l'accélérateur circulaire, emmagasinant de l'énergie à chaque tour. En faisant entrer en collision frontale les deux faisceaux à une vitesse proche de celle de la lumière et à de très hautes énergies, le LHC va recréer les conditions qui existaient juste après le Big Bang."

A ma droite le Professeur Otto Rossler, de l'Université Eberhard Karls de Tübingen (Allemagne) ainsi que Walter Wagner (USA) et Luis Sancho (Espagne) qui sont arrivés à la conclusion que ce type d'expérience est capable de créer des mini trous noirs capables d'absorber LA TERRE ENTIERE.
Évidement, il est plutôt difficile de faire la part des choses en dessous de Bac -15. Si toute fois vous voulez creuser le sujet, le CERN à publier un rapport destiné à lever toutes les oppositions.

Et pour un reportage photo (grand format), c'est ici.

Tu mourras moins bête
(mais tu mourras quand même)


Voici un bdblog particulièrement réussi. Marion Montaigne nous propose des petites tranches d'une encyclopédie mutante et tout en images.

Génétique, sexologie, criminologie, astronomie, tout est passé en revu dans une même moulinette qui ratatouille, sous la houlette de la femme à moustache ou de Nathanaelle, le sérieux et le délirant.

De plus l'auteur site toutes ses sources pour prolonger la lecture de façon plus sérieuse.


Le blog ne se refusant rien, des guest-stars prestigieuses se bousculent pour participer, Sharon Stone, George Clooney ou Bruce Willis sont des invités réguliers de "Tu mourras moins bête". Et à propos de Bruce Willis, c'est son rôle dans "Armageddon" qui lui vaut de prendre part à deux post sur la fin du monde par collision astéroîdaire et s'il y à fin du monde c'est dans F2FDM.