dimanche 21 décembre 2008

Survivors

2008 - GB - Adrian Hodges
http://www.imdb.com/title/tt1258189/

Enfin une série sur la fin du monde. Bon ( c’est vrai ), il y avait déjà "Jéricho" mais j'avoue ne pas du tout avoir accroché, trop américain, trop classique. Je ne suis pourtant pas partisan du discours « le cinéma c'est forcément mieux que la télé ». Une bonne série télé peut explorer des territoires narratifs inaccessibles au cinéma. La durée d'une série (une vingtaine d'heures par saison en moyenne) instaure une relation différente entre les personnages et les spectateurs, une proximité forcément plus grande, plus intime. Seule, une série offre la possibilité de s'attacher ou de décrypter des détails extrêmement fin sur le comportement des protagonistes, bref une identification beaucoup plus forte aux héros, qu'ils soient positifs ou négatifs.

De plus, "Survivors" est une série anglaise, produite par la BBC, et, comme la dernière série qui m’a fortement marqué était "Rome", un chef d'œuvre de scénario et de production télévisuelle, j’étais donc sur des charbons ardents à l'idée de découvrir LA série sur la fin du monde, patatras, "Survivors" tient malheureusement plus du pétard mouillé que d'autre chose.
Revue de détail et explications.

Au début il y a le pitch, et celui de "Survivors" est excellent : un virus du type SRAS ou grippe aviaire, jugé banal dans un premier temps annihile éradique 99% de la population mondiale en moins d'une semaine, les 1% de survivants vont devoir apprendre à vivre dans un monde complètement différent.

Le premier épisode raconte la première partie du pitch, comment l'ancien monde finit (tous les autres épisodes raconteront la suite, les survivants d'un monde post-apocalyptique). Personnellement, c'est ce type d'histoire que je préfère, je trouve qu'il y a dans ce genre de sujet matière à saisir les spectateurs de façon très brutale pour les mener ensuite par le bout du nez. (Zek diak réussit cet exploit de façon hallucinante dans la séquence de générique de "L'armée des morts").
Pour arriver à ce type de résultat, les maitres mots sont rythme et crédibilité, rythme pour accélérer progressivement une histoire qui commence dans notre quotidien et qui finit dans l'apocalypse, et crédibilité car tous ces changements progressifs doivent êtres amenés de façon subtiles et sembler absolument logiques, inexorables.
"Survivors" se plante sur les deux aspects. Coté rythme, c’est plutôt moyen, les scénaristes ont privilégiés une approche très classique qui sacrifie lourdement à l'incontournable présentation des personnages. Je ne suis pas sur que l’on ne puisse pas tenter quelque chose de plus moderne comme phase d’exposition. Pourquoi systématiquement privilégié le coté micro (les personnages), alors que ce type d’événement aurait besoin d’une vision plus macro, plus globale, écrite par exemple sur un mode plus documentaire, ou à la façon dont Zemeckis met en scène la réception du signal extra-terrestre dans « Contact » en utilisant à fond des images télévisuelles détournées.
Coté crédibilité, c’est encore pire. La cellule de crise gouvernementale pilotée par une sculpturale black est perpétuellement à la ramasse, ses membres donnent l’impression de flotter sur les événements sans jamais essayer d’en prendre le contrôle ou d’essayer une quelconque initiative. Il n’y a aucune information sur le virus, sa dangerosité, son timing, son mode opératoire, rien qui ne nous permette de pré-sentir ce qui va se passer, donc de le craindre. Première grosse déception, cette ouverture qui devrait être magistrale et tétanisante devient plutôt plan-plan et brouillon.
Passer le premier épisode, l’idée forte de la série, portée par un personnage assez puissant de mère de famille courageuse, est que seul rien n’est possible et que la survie passe forcément par l’alliance des individus entre eux pour réussir à recréer une société humaine juste et équilibrée. Tentatives sans cesse contrariées par les autres groupes de survivants qui développent plutôt une approche hyper sécuritaire de leur microcosme (genre : chez moi c’est chez moi).
On rejoint ici la trame de fond d'un film catastrophe qui consiste à opposer des personnalités archétypales poussées à bout dans des situations de crise. Le problème de ce type de scénarios, c’est qu’ils ne valent que par la finesse psychologique des individus (et un peu par les effets spéciaux). Malheureusement on assiste le plus souvent à l’affrontement de caractères très typés qui se trouve en plus renforcé dans leur croyance par le stress et la peur de mourir.
« Survivors » m’a également déçu de ce point de vue, en basant toute sa dramaturgie sur des ressorts archi-conventionnels, la série se contente de creuser un sillon maintes et maintes fois travaillé et renonce à toute originalité, en tous cas dans les trois premiers épsodes…

samedi 20 décembre 2008

Quelle fin du monde choisissez-vous ?


L'émission de radio "Quirks & Quarks" s'est amusée(sic), en guise de marronnier de fin d'année, à dresser une liste des dix causes les plus probables capable de mettre fin au monde tel que nous le connaissons :

  • 1. Le Dr Ray Jayawardhana, Titulaire de la Chair de Recherche en astrophysique d'observation à l'Université de Toronto explique ce qui va se passer lors d'une l'expansion solaire qui engloutira la terre et grillera notre planète.
  • 2. Le Dr Vicky Kaspi, professeur de physique à l'Université McGill, étudie les effets irradiants d'une l'explosion d'un rayon gamma géant.
  • 3. Le Dr Laura Ferrarese, chercheur principal à l'Institut Herzberg d'astrophysique, de Victoria, suggère qu'un trou noir vagabond pourrait assouvir son appétit vorace sur la planète.
  • 4. Le Dr Peter Brown, un chercheur au Groupe de Physique des Meteores à l'Université de Western Ontario, nous raconte ce qui se passerait si un astéroïde géant plongeait sur la terre et nous pulvérisait.
  • 5. Le Dr Richard Peltier, directeur du Center for Global Change Science à l'Université de Toronto, a un scénario plutôt glaçant : la terre devient une planète Haagen Dazs et gel la photosynthèse.

  • 6. Le Dr Jo-Anne Brown, professeur adjoint de physique à l'Université de Calgary, explique ce qui se passerait si le nuage magnétique galactique s''effondrait.
  • 7. Dr. Sabine Stanley, professeur adjoint de physique à l'Université de Toronto, décrit des problèmes liés à l'inversion du champ magnétique terrestre.
  • 8. Le Dr Peter Sutherland, professeur à l'Université McMaster, Département de Physique et d'Astronomie, explore ce qui se passerait si une étoile proche devenait une supernova.
  • 9. Le Dr Sarah Barnes, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en métallogénie magmatique à l'Université du Québec à Chicoutimi, parle de la possibilité d'un gigantesque super-volcan qui nous réduirait en miettes.
  • 10. L'écrivain canadien Robert J. Sawyer imagine une Terre sous le joug des aliens.

mardi 16 décembre 2008

La fin du monde n'est pas pour demain déclare Benoît XVI


Voici la traduction d’un article paru sur le site du quotidien britannique « The Times »

Les derniers jours de 2008 sont marqués par les inondations, le terrorisme et l'effondrement financier mondial, mais le Pape Benedict XVI a tenu à rassurer les croyants, la fin du monde n'est pas proche.
S'exprimant lors d'une cérémonie au cours de laquelle il a béni les représentations de l'Enfant Jésus de la Nativité à Rome, le Pape a dit qu'il avait de l' "alarmisme" autour de la fin du monde depuis l'époque de saint Paul, qui dans sa Lettre aux Philippiens, a dit aux premiers chrétiens de se réjouir parce que «Le Seigneur est proche » (Philippiens 4:4-5). Ce message a été pris à tort pour l'annonce de l'imminence du Jugement Dernier.

Dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens St Paul prédit un jour où "Cela se passera quand le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec ses anges puissants ; il viendra dans un feu flamboyant, pour punir ceux qui refusent de connaître Dieu et qui n'obéissent pas à la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus. Ils subiront comme châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et loin de sa puissance glorieuse " (2 Thess. 17-8), dit saint Paul.

"Mais qu'est-ce que cela signifie que « le Seigneur est proche " a demandé Benoît XVI ?. "Dans quel sens doit-on comprendre cette« proximité » de Dieu ? L'apôtre Paul, en écrivant aux chrétiens de Philippes, pense clairement au retour du Christ en les invitant à se réjouir parce que c'est certain."
Toutefois, St Paul a également précisé dans sa première lettre aux Thessaloniciens que "nul ne peut connaître le moment de la venue du Seigneur (1 Thess. 5:1-2)", a rappelé le Pape. L'apôtre, faisant remarquer que ce jour arrivera « comme un voleur dans la nuit», avait «mis en garde contre tout alarmisme" sur les "imminents" retours du Christ, disant à ses lecteurs de ne pas être troublé ou "d'avoir l'esprit bouleversé" par le fait que «le jour du Christ est à portée de main ».
Le pape Benoît XVI a souligné que «déjà à ce moment-là, l'Église, éclairée par le Saint-Esprit, avait de plus en plus compris que la « proximité » de Dieu n'est pas une question d'espace et de temps, mais une question d'amour : l'amour nous attire !"
Il a également rappelé que Noël est la "pour nous rappeler cette vérité fondamentale de notre foi, face à la crèche nous pouvons goûter cette joie chrétienne, en contemplant le nouveau-né Jésus et le visage de Dieu, qui grâce à l'amour nous rassemble."
(...)
L'an dernier, le Pape a rejeté les prédictions "Messianiques" récurrentes de la fin imminente du monde, déclarant que "l'histoire est en cours, elle implique des drames humains et les catastrophes naturelles." Il a ajouté, faisant écho au Pape Jean Paul II, son prédécesseur, "N'ayez pas peur".

OUUUUUUFFFFFFFF !!!!!!!!!
source pour la photo : ici
source pour la traduction des passages bibliques : ici

jeudi 4 décembre 2008

Knowing


En 1959, des élèves d'une école enferme un papier décrivant leur vision du futur dans une capsule destinée à être ouverte 50 ans plus tard. En 2009, le fils de Nicolas Cage, élève de cette même école repart avec l'un de ces documents. Mais le papier ne comporte qu'une suite de chiffres complètement abstraite. Pas si abstraite que ça pour son père, statisticien qui fini par y découvrir une liste de date de catastrophes qui ont parcourues l'histoire. Trois dates sont encore à venir. Une course contre la montre commence...