lundi 29 septembre 2008

The wild blue yonder

2005 - GB - USA - France - Allemagne - Werner Herzog

Dans la série film atypique, mouton à cinq pattes et autres météorites, "The wild blue yonder" vaut le détour. 

Pour les amateurs de cabinet des curiosités, il est à placer à côté de quelques mockumentaries tels que "Death of a president"  ou "REC". 



Son pitch est celui d'une super-mega-production à la Roland Emmerich : contaminée par des microbes extra-terrestres lors du crash de Roswell, la terre voit sa survie menacée, la fin du monde est proche. Un vaisseau spatial part à la recherche d'une planète capable d'abriter l'humanité. L'équipage arrive à sortir du système solaire en exploitant la découverte de tunnels intersidéraux crées par le sillage des orbites des corps célestes (sic). Les membres de la mission découvrent alors une planète liquide proche d'Andromede, ils explorent ses profondeurs et décident d'y créer une colonie.
Sur le papier, cela ressemble un peu à "Sunshine"  de Danny Boyle  ou "Mission to Mars". 


Budget nécessaire : 250 millions de dollars.
Sauf que, quand BBC Four propose le sujet à Werner Herzog, le budget est égal à : peau de balle.

"Pani problème" s'exclame le réalisateur germanique (je ne suis pas trop sur que cela ce soit exactement passé comme ça, je ne suis même pas sur que Werner Herzog parle créole), "on va tout faire avec des stock-shots".
Le voyage dans l'espace : tourné par l'équipage d'une mission de la navette spatiale (la NASA est remerciée au générique pour "son sens de la poésie "), l'exploration de la planète liquide : un tournage sous-marin sous les glaces du pôle. Pour densifier le tout, quelques interviews de scientifiques et un narrateur (brad Douriff tendance bien allumé) pour faire le lien.


Un projet ou Ed Wood rencontre Robert Zemeckis et un résultat un peu entre les deux. Difficile de vraiment y croire, de vraiment "rentrer" dans l'histoire, mais également difficile de ne pas succomber à la poésie des images proposées. Le quotidien complètement surréaliste des astronautes(The Wild blue yonder est le seul film de fiction à avoir été en partie réellement tourné dans l'espace), fait de gestes incompréhensibles et de jongleries en apesanteur, la bizarrerie des créatures filmées dans les mers glaciales est hypnotisante. La bande-son, particulièrement inspirée, achève de nous immerger dans cette "lointaine sauvage bleue".



samedi 13 septembre 2008

La fin du monde pour Chayya Lal

Si la grosse machine franco-suisse n'a pas fait péter la planète, elle a néanmoins provoqué des dommages collatéraux. Chayya Lal, jeune Indienne de 16 ans s'est suicidée mardi après avoir vu à la télévision des reportages sur le LHC.

On n’insistera jamais assez sur les dangers de la télévision.

Source : Libération

vendredi 5 septembre 2008

La fin du monde est pour le 10 septembre 2008

A ma gauche le CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) et son nouveau bébé le LHC (Large Hadron Collider, "grand collisionneur de hadrons"), 27 kilomètres de tunnels bourrés d'expérimentations scientifiques, d'accélérateurs de particules et de machines à glace, le tout baignant dans une atmosphère à -271.25 C (pour les machines à glace). Le LHC est destiné à recréer les conditions existantes lors de la création de l'univers. "Deux faisceaux de particules subatomiques de la famille des hadrons circuleront en sens inverse à l'intérieur de l'accélérateur circulaire, emmagasinant de l'énergie à chaque tour. En faisant entrer en collision frontale les deux faisceaux à une vitesse proche de celle de la lumière et à de très hautes énergies, le LHC va recréer les conditions qui existaient juste après le Big Bang."

A ma droite le Professeur Otto Rossler, de l'Université Eberhard Karls de Tübingen (Allemagne) ainsi que Walter Wagner (USA) et Luis Sancho (Espagne) qui sont arrivés à la conclusion que ce type d'expérience est capable de créer des mini trous noirs capables d'absorber LA TERRE ENTIERE.
Évidement, il est plutôt difficile de faire la part des choses en dessous de Bac -15. Si toute fois vous voulez creuser le sujet, le CERN à publier un rapport destiné à lever toutes les oppositions.

Et pour un reportage photo (grand format), c'est ici.

Tu mourras moins bête
(mais tu mourras quand même)


Voici un bdblog particulièrement réussi. Marion Montaigne nous propose des petites tranches d'une encyclopédie mutante et tout en images.

Génétique, sexologie, criminologie, astronomie, tout est passé en revu dans une même moulinette qui ratatouille, sous la houlette de la femme à moustache ou de Nathanaelle, le sérieux et le délirant.

De plus l'auteur site toutes ses sources pour prolonger la lecture de façon plus sérieuse.


Le blog ne se refusant rien, des guest-stars prestigieuses se bousculent pour participer, Sharon Stone, George Clooney ou Bruce Willis sont des invités réguliers de "Tu mourras moins bête". Et à propos de Bruce Willis, c'est son rôle dans "Armageddon" qui lui vaut de prendre part à deux post sur la fin du monde par collision astéroîdaire et s'il y à fin du monde c'est dans F2FDM.

The happening

2008 - USA/Inde - M. Night Shyamalan
http://www.imdb.com/title/tt0949731/

La fin du monde "smaller than life"

Décidément, la fin du monde ne vaut rien pour M. Night Shyamalan, après un catastrophique « Signes », le futur ex wonder-boy d’Hollywood remet le couvert avec un nouveau conte neurasthénique.
Même motif, même punition, c’est mou, inintéressant, les personnages ballottés par les événements semblent errer sans réelles motivations. Autant dire qu’à ce rythme, la nôtre baisse très rapidement. Les rares moments un peu speed sont plaqués sur l’intrigue et la plupart du temps les protagonistes n’y participent pas directement.
Par contre (comme dans « Signes ») qu'est-ce qu’ils regardent la télé ! Et modernité incroyable du film il y à même un iPhone !
Le pitch en deux mots : excédés par les mauvais traitements que l’humanité inflige à la planète, les plantes se rebellent et secrète une molécule qui pousse les hommes à se suicider. Ce qui aurait pu devenir une belle fable environnementale devient une démonstration de savoir-faire ratée ou le réalisateur a sincèrement l’air de croire qu’à chaque fois qu’il filme une branche d’arbre dans le vent le spectateur va s’accrocher à son accoudoir.
Bref encore une fin du monde ultra molle, et un nouveau gros gadin pour M. Night Shyamalan qui doit commencer à se faire du souci pour le reste de sa carrière.