jeudi 26 avril 2007

Le Choc des Mondes
When Worlds Collide

1951 – USA – Rudolph Maté

http://imdb.com/title/tt0044207/

Voici encore un de mes premiers souvenirs télévisuels d’enfance, et un film qui m’a profondément marqué. Il faut dire que l’histoire avait de quoi frappé l’imagination du jeune garçon de 8/9 ans que j’étais alors : Des scientifiques découvrent qu’une planète (Zyra) se dirige a proximité de la Terre à très grande vitesse, si d’après leurs calculs elle doit l’éviter, ce n’est pas le cas de son satellite (Bellus) qui doit inexorablement venir nous percuter, causant ainsi LA FIN DU MONDE ! Dans un gigantesque effort, un groupe d’hommes et de femmes construisent une fusée, qui telle l’Arche de Noé, permettra à une cinquantaine de personnes de fuir la Terre pour rejoindre Zyra (qui présente des conditions climatiques comparables, avouez que c’est du bol).
Les américains appel ça un « Classic Sci-fi movie », comme «Le jour où la Terre s’arrêta» ou «La chose d’un autre Monde», et c’est vrai qu’à tout point de vue ce film est un classique et même disons-le, un chef-d’œuvre. C’est de lui que «Deep impact» ou «Armageddon» s’inspire et il est cité régulièrement dans d’autres films (la version Spielberg de «La guerre des Mondes», par exemple).
Tiré d’un roman très populaire à l’époque (que je n’ai pas lu), le script du «Choc des Mondes» est basé sur un rythme très tendu. De plus le film est très court, 83 minutes, ce qui ne laisse pas beaucoup de place aux temps morts.
La mise en place est rapide, elle nous fait découvrir la situation et les principaux personnages, elle donne une large place aux institutions (ONU) et aux médias (TV, radio et presse) qui couvrent évidement l’événement. Cette partie fait souvent penser à l’excellent «Contact» de Robert Zemeckis. Le film se focalise ensuite sur le délirant projet de la construction du vaisseau spatial, et il accumule les détails accrocheurs et bien pensés qui rendent très crédible l’histoire :
La préparation du fret : animaux, livres microfilmés,… L’environnement de la base, les affiches, le calendrier qui compte les jours jusqu’à l’impact. La construction de la fusée elle-même et de sa rampe de lancement utilise de sublimes matte-paintings. La direction artistique du film est tout simplement époustouflante, la puissance graphique des décors, les effets-spéciaux sont, pour l'époque, de tout premier ordre. Les détails techniques. Lors du passage de Zyra, le film vire au film catastrophe et il assure carrément le spectacle («Le jours d’après» n’est pas loin) La fin du film, elle, offre son quota de vols intersidéraux. Et de mondes étranges (avec des matte nettement moins réussi) Mais la force du film, ce sont ces vraies trouvailles scénaristiques qui marquent l’esprit et frappe durablement la mémoire :
L’argent qui ne vaut plus rien et qui sert à allumer les cigarettes (Serge, si tu nous écoutes...)La planète meurtrière qui se rapproche au fil des jours. Et ma scène préférée, le méchant milliardaire paralytique qui voit la fusée partir sans lui, qui se redresse et se met à marcher ! Avouer que le programme est copieux, bigger than life au possible et fantastiquement produit, Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo, George Pal (le producteur) à laissé une trace plus profonde que Rudolph Matté.
Sachez enfin que Stephen Sommers, le réalisateur de «La Momie» sortira son remake en 2008, le film est aujourd’hui en pré-prod sans aucune indication sur le casting, affaire à suivre.

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