Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je me rappel souvent très précisément des conditions dans lesquels j’ai vu pour la première fois les films qui m’ont marqués : la salle de cinéma, avec qui j’étais… Zombie ne fais pas exception à la règle. Souvenez-vous, c’était au milieu des années 80, la FNAC Forum proposait alors un vidéo-club sur un balcon au-dessus de l’entrée principale. A l’époque le prix d’achat des VHS enregistrées était prohibitif, et les vidéoclubs offrait un bon dérivatif pour les cinéphiles, mais le choix était maigre. La FNAC avait mis les moyens pour attirer le chaland et présentait une sélection pléthorique.
Entre autre la collection «René Château Vidéo» des «Films que vous ne verrez jamais à la télévision». Et à coté de «Massacre à la Tronçonneuse» et autre «Crocodile de la mort» il y avait :
Luxe suprême, le film était disponible en VO sous-titré ! Aussitôt vu, aussitôt copié, «Zombie» est devenu le titre phare de nos soirées vidéo entre copain. Devenu «Culte» au fil des années, il s’est même payé le luxe d’un remake en 2004 «L’armée des morts» réalisé par Zack 300 Snyder.
Il n’y a pas de secret, quand un film travers le temps de cette façon, sa qualité y est pour quelque chose. Je pense que cette qualité tient pour beaucoup à l’intelligence de son réalisateur et à sa capacité à obtenir sur la pellicule ce qu’il à écrit sur le scénario et ce malgré les contraintes. Regarder attentivement la séquence de l’assaut du squat, alors qu’il ne dispose pas plus d’une dizaine de figurants en uniforme et à peine plus en zombies, il donne l’impression d’une vaste bataille grouillante de vie d’action grâce a la composition des plans et au montage, et sans jamais faire fauché.
Pour Romero chaque film constitue avant tout un défi industriel, car si «La nuit des morts-vivants» a rapporté plus de 20 millions de dollars pour un budget de 114.000 (175 fois la mise !) le cinéaste semble impossible à gérer pour Hollywood. Roméro à donc du attendre dix ans avant de donner une suite à La nuit. C’est la visite du gigantesque centre commercial de Monroeville en Pennsylvanie (photo Google Earth et incrustation tirée du film) qui va provoquer le déclic dans l’esprit du réalisateur. Le décor est trouvé ne reste plus qu’à réunir l’argent. Romero se tourne alors du coté de l’Europe et plus précisément de l’Italie ou un trio de producteur mené par Dario Argento lui fournit la moitié du million de dollars et demi dont il a besoin.
Quatre mois de tournage entre 22h00 et 7h00 du matin (heures de fermeture du centre) plus tard et le film est bouclé. Il sort d’abord en Italie en septembre 78 dans une version remontée par Argento puis en avril 79 aux USA. Gros succès à sa sortie, le film devra attendre mai 1983 pour arriver sur les écrans français et quelques mois de plus pour sortir en VHS chez René Château…
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