Le survivant
The Omega man
1971 - USA - Boris Sagal
http://www.imdb.com/title/tt0067525/
En tant que cause de mon trauma originel, « Le survivant » me semble le film idéal pour inaugurer ce blog, de plus il répond en tout points aux canons idéaux du genre F2FDM : Catastrophe planétaire = Accident dans le complexe militaro-industriel (bien post VietNam) ; un virus mortel provoque la mort de tous les être humains sur terre. Tous ? Non ! Un irréductible savant immunisé par miracle résiste encore et toujours. La vie après le choc = Heston dans son penthouse rempli de domotique des années 70 et sa lutte contre des mutants.
Son pitch existentiel « c’est la fin du monde, SAUF pour MOI », balaie son improbabilité grâce à sa simplicité, son évidence et une imagerie surpuissante : C’est une large rue de L.A. en plein jour, normale mais vide de toute présence. Pas un passant, une voiture en mouvement, un bruit. Les détails qui tuent : déchets emportés par le vent, vitrines brisées, véhicules accidentés et le silence, le tout filmé en 2 :35.
La première partie du film, la meilleure, propose presque une visite touristique de cet univers. « A droite vous remarquerez le squelette dans la concession automobile… », L.A. comme l’ultime Disneyland apocalyptique.
Le lyrisme graphique du début est époustouflant ; de lents panoramiques dévoilent des paysages urbains désertés. Le film revient ensuite vers une direction plus classique tout en restant très spectaculaire.
« Le survivant » doit beaucoup à « La nuit des morts-vivants » sortie trois ans plus tôt. Sa dureté, son pessimisme et l’ « expression corporelle » des mutants rappel sans ambiguïté le film de G.Romero. Mais Charlton Heston contre balance cette tendance « Indépendant » (et dieu sait que « La nuit ... » est un film indé) en labellisant « Major » dés qu’il apparaît. Ce mélange est particulièrement efficace.
La fin offre un grand morceau de bravoure « symbolique » à Charlton Heston, qui ne se fait pas prier pour mettre le paquet. Après Ben Hur et Moïse il est le Christ.
Pour finir, quelques devinettes, «saviez-vous que ce film est le remake de «The last man on earth» avec Vincent Price ? Réponse : non. Une autre ? Savez-vous qui interprète le rôle titre de la nouvelle version qui sort fin 2007 ? Will Smith ! Une dernière pour la route, de quel livre sont tirés tous ces films ? « I'm a legend », roman de Richard Matheson, titre français : "Je suis une légende".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire